Notre réflexion a débouché sur le constat d'une contradiction entre
raison et utilité sociale. Car ce n’est pas parce que la croyance est dépourvue
de fondement rationnel et que ses présupposés restent pour le moins douteux, qu’elle
ne s’est pas avérée utile à l’équilibre de la société.
En récusant les croyances qui ont construit leur passé, les hommes, enclins à penser que le sens de leur vie tient pour une grande part
à la flèche des temps qui les ont précédés, se trouvent de-facto privé du sens
de leur histoire.
Une Histoire qui montre assez l’incapacité des hommes
à dominer la barbarie naturelle dès lors qu’elle n’est pas limitée par une loi
qui les dépasse. Ce qui pose la question de la solidité de l’organisation
sociale dès lors que disparaît toute transcendance.
L’Homme est ainsi fait que même si sa raison récuse
tout ou partie de l’éducation qu’il a reçue, il ne peut s’empêcher d’en rester
dépendant tout au long de son existence. Ainsi ne puis-je franchir le porche d’une
église sans me sentir plongé dans une atmosphère sacrée que pourtant ma raison
récuse. Il en va de même pour les civilisations qui continuent de s’alimenter à
leur propre passé même dans ses aspects les plus périmés. Car une culture ne
vit pas seulement, et d’ailleurs pas essentiellement, de raison, mais
de tous les éléments qui ont sédimenté dans son passé et sont constitutifs de son
terreau. Pas si simple de déraciner un mythe lorsque il n’y a rien pour le remplacer
31 - Le poids du passé
La rationalité n’est pas constitutive de la vie en général et de la vie humaine en particulier. La vie est vécue comme un combat pour son maintien dans un environnement concurrentiel hostile. L’homme a donc cherché à se concilier ces forces obscures qui le menaçaient afin d’en conjurer les menaces et d’en obtenir l’appui. Il en a découlé une vision animiste de la nature sur laquelle se sont échafaudés les croyances et mythes religieux autour desquelles se sont développées et organisées toutes les sociétés.
Les religions occupent donc une position centrale dans nos sociétés. Que celles-ci perdent leur raison d’être avec la disparition de la croyance au divin, c’est tout l’édifice social qui risque d’en être ébranlé.
311 – Nier le divin c’est priver de signification une partie majeure de l’œuvre des hommes
Cette perte de signification concerne une grande part de notre cadre de vie. De l’église du village aux œuvres artistiques de nos musées en passant par les multiples constructions, -souvent monumentales-, à connotation religieuse qui nous entourent, la toponymie où les noms d’origine religieuse encombre une grande partie de la carte… le cadre de notre vie est imprégné de ses racines religieuses.
312 – Nier le divin c’est entrer en rupture avec l’organisation de la société
32 – La place de la morale fondée sur des valeurs absolues
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